Les danseurs me fascinent et certains plus que d’autres. Sous les collants, derrière un masque de Roméo ou de Siegfried se cache un artiste engagé. Male dancer en tenues flamboyantes, il descend dans la rue avec ses camarades, il pose pour Têtu, prend position sur des sujets de société.
A l’autre bout de la France, dans le salon de mon amie soprane, un beau piano et un texte pas tout à fait terminé. Les basses ronflent et me voilà projeté sur une piste de disco. Deux accords et la magie de l’idée et du travail d’écriture mêlés. Mon dancing queer est là, dans ma tête, sous mes doigts, avec ses gestes précis et souples, arrogant même à force de facilité. Il papillonne, bondit, sourit, ralentit et se prélasse. Parfois, il tombe. C’est inavouable. Mais toujours il se relève. Pour sa passion. Pour nous.
Pour Germain Louvet, mon dancing queer
